· 

Covid-19. À quoi servent les tests ?

Virologiques ou sérologiques

Virologiques ou sérologiques. Quelles sont les différences, quelles sont leurs performances et surtout quand y avoir recours ? Alors que débute le déconfinement, leur rôle est crucial pour éviter une reprise de la flambée épidémique.

 

Disposer d’un test qui prouverait

1) que vous êtes malade du Covid-19 ou que vous l’avez été ;

2) que vous n’êtes plus contagieux ;

3) que vous êtes immunisé…

voilà qui simplifierait la vie et le déconfinement ! Malheureusement aucun test ne permet de faire tout ça à la fois. Pour le confirmer, en partie seulement, on dispose aujourd’hui de deux sortes de tests de recherche du virus SARS-CoV-2 à l’origine du Covid-19 : les tests virologiques et les tests sérologiques.

 

Les tests virologiques recherchent directement la présence du virus SARS-CoV-2. Grâce à la technique de RT-PCR ¹, ils détectent le matériel génétique du virus (son ARN). Ce sont les tests à pratiquer en premier pour faire le diagnostic : ils permettent de confirmer qu’une personne est infectée par le SARS-CoV-2.

 

En pratique, il faut le faire par un prélèvement, de préférence dans la zone nasopharyngée : un écouvillon (une sorte de grand coton-tige) est introduit dans le nez jusqu’au pharynx pour récupérer du mucus qui sera ensuite analysé.

Le test RT-PCR n’est pas totalement fiable : sa sensibilité est de 70 % environ. Cela signifie que si l’on teste 100 personnes vraiment malades, 70 auront bien un test positif mais 30 auront un test faussement négatif.

 

Les tests sérologiques recherchent les anticorps, des molécules biologiques produites par le système immunitaire pour se défendre contre le SARS-CoV-2. C’est donc une détection indirecte du virus. Ces anticorps, principalement les IgG et IgM, apparaissent dans le sang (le sérum) 1 à 2 semaines après le début des symptômes.

Ils ne peuvent donc pas servir à un diagnostic précoce du Covid-19. Mais ils peuvent servir pour un diagnostic tardif. Ils sont indiqués lorsqu’il est trop tard pour faire un test RT-PCR, par exemple parce que la personne est prise en charge par le système de santé plus de 2 semaines après le début des symptômes.

 

Les tests sérologiques offrent un grand intérêt en santé épidémiologique. Les anticorps IgG restant présents dans le sang au moins 7 semaines, ils permettent de dire si une personne a été infectée. Cette information est importante au niveau de la population pour comprendre la dynamique de l’épidémie, mieux cerner comment elle se transmet à l’échelle d’une région par exemple et évaluer l’immunité collective.

 

D’apparition plus récente que les tests RT-PCR, les tests sérologiques sont encore en cours de développement pour certains, d’évaluation et de validation officielle. Leurs performances sont très variables d’un test à l’autre. Ces tests loupent plus de 10 % des personnes qui ont contracté le virus.

 

Les tests RT-PCR permettent donc de dire si une personne est infectée au moment où elle passe le test.

Les tests sérologiques permettent de dire si une personne a été infectée par le passé.

 

Quid des autotests et de l'immunité au coronavirus ?

Des tests en format autotest (comme des tests de grossesse) ou en laboratoire de biologie médicale sont déjà commercialisés. Ils ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie mais certains devraient l’être après la validation des autorités sanitaires.

 

Extrait article publié le 20/05/2020

 

¹ RT-PCR (Reverse Transcriptase-Polymerase Chain Reaction), ils détectent le matériel génétique du virus (son ARN)Utilisés pour le diagnostic et potentiellement pour le dépistage d'une infection comme celle du Covid-19, du Sida ou encore d'un herpès, les tests PCR sont fiables si le prélèvement est bien réalisé

 


Écrire commentaire

Commentaires: 0